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Haïti - FLASH : Abinader et 3 anciens Présidents dominicains conviennent de mesures concernant Haïti 16/05/2025 10:58:59
La réunion a réuni les Ministres Roberto Álvarez (affaires Étrangères) et du Lieutenant-Général Carlos Antonio Fernández Onofre (Défense), le Commandant en chef des armées, le Général Jorge Camino Pérez, les directeurs du Département national des enquêtes, Luis Soto, et de l’immigration, le Vice-amiral Luis Rafael Lee Ballester, ainsi que l’Ambassadeur dominicain en Haïti, Faruk Miguel Castillo. Une partie de la réunion, à huis clos, a permis aux Présidents de partager leurs analyses stratégiques et de réaffirmer leur volonté d’élaborer une position commune face à la gravité de la crise haïtienne et à ses implications pour la République Dominicaine. Dans un événement historique sans précédent dans la vie démocratique de la République Dominicaine, l’histoire retiendra ce moment comme un signe que, malgré les différences, l’amour de la patrie et la volonté commune de protéger la souveraineté, la stabilité et la démocratie de la République Dominicaine prévalent toujours. À l’issue de cette réunion, les points suivants ont été convenus : - Former des groupes de travail conjoints et bilatéraux pour élaborer une politique nationale concernant Haïti ; - Convoquer officiellement le Conseil Économique et Social (CES), organe institutionnel, afin de discuter et parvenir à un consensus sur des propositions concrètes. Le Président Abinader et les trois anciens présidents participeront à cette première session, dans un geste résolu d’unité nationale ; - Fournir des rapports périodiques aux anciens présidents sur l’état de la sécurité nationale concernant la situation en Haïti ; - Discuter, approuver et promouvoir une politique étrangère unifiée et commune sur les implications de la situation haïtienne. À cette fin, le Président Abinader tiendra des réunions bilatérales avec les anciens présidents dans les prochains jours ; - Les anciens présidents ont fait preuve d’une attitude responsable d’écoute et de compréhension, ce qui a permis un échange respectueux et productif sur une question nationale hautement sensible. Sur la situation en Haïti : Les Présidents ont reconnu qu’Haïti traverse une crise humanitaire, institutionnelle et sécuritaire sans précédent dans son histoire récente. L’absence d’un gouvernement fonctionnel, le contrôle territorial des gangs armés et l’incapacité de l’État à garantir les droits fondamentaux de sa population ont engendré une instabilité qui menace non seulement la population haïtienne, mais aussi toute la région. Sur le plan politique extérieur dominicaine : Les efforts soutenus du gouvernement dominicain, sous la direction du Président Abinader, pour alerter la communauté internationale sur la gravité de cette crise ont été salués. Les nombreuses démarches diplomatiques auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies, de l’Organisation des États Américains (OEA), de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), des États-Unis, du Canada, de l’Union européenne et de la communauté internationale en général ont été saluées. De même, le leadership dont la République Dominicaine a fait preuve en exigeant une réponse urgente, coordonnée et efficace en soutien à la Mission Multinationale de Soutien à la Police Nationale d’Haïti, dirigée par le Kenya, a été salué. Concernant les mesures aux frontières : Les anciens présidents ont pris connaissance des mesures mises en œuvre pour renforcer le contrôle aux frontières, notamment la construction d’une clôture intelligente, le déploiement permanent de troupes spécialisées et l’utilisation de technologies de pointe pour la surveillance et la protection du territoire. Ils ont convenu que ces mesures sont essentielles pour préserver l’intégrité territoriale, lutter contre le trafic illicite de personnes et de biens et maintenir l’ordre public. Ils ont également insisté sur l’importance d’un développement global des provinces frontalières dans le cadre d’une stratégie nationale de sécurité et de croissance. Ils ont jugé essentiel de promouvoir les infrastructures, l’éducation, la santé et les projets d’emploi dans la zone frontalière afin de réduire les vulnérabilités structurelles. Sur la migration et le contrôle de l’illégalité : Les participants ont réaffirmé l’importance d’appliquer rigoureusement la législation sur l’immigration tout en respectant les droits humains. Ils ont apporté leur soutien aux opérations de rapatriement des personnes en situation irrégulière, menées dans le cadre juridique national et international. La République Dominicaine ne peut gérer seule les conséquences de la crise haïtienne. Une solution durable à cette tragédie ne peut être trouvée qu’en Haïti, avec le soutien déterminé de la communauté internationale. Il a été réaffirmé qu’il n’existe pas et qu’il n’existera pas de solution dominicaine à la crise haïtienne. Cette réunion constitue une étape importante dans l’histoire démocratique récente du pays. Elle représente un acte de maturité politique et un message clair d’unité face à un défi qui interpelle la nation tout entière. Le président Abinader et les anciens présidents appellent la société dominicaine à maintenir sa cohésion, à soutenir les institutions démocratiques chargées de défendre le territoire et à agir avec responsabilité, fermeté et clairvoyance. SL/ HaïtiLibre
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