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Haïti - Élections : Martelly en tournée dans le Nord-Est d’Haïti 19/02/2011 06:09:31
Hier, Michel Martelly affirmait au Cap « Mon programme pour les 100 premiers jours de mon gouvernement est fin prêt et celui pour les 5 ans sera prêt dans une semaine ». À écouter ses discours « live » sans notes, il ne fait aucun doute que le candidat est entouré d’une solide équipe de conseillers qui assure sa préparation. Michel Martelly à Ferrier : À Ferrier, ville rurale [anciennement Maribeaux] située à une dizaine de kilomètres de Fort Liberté, première ville de sa tournée de vendredi, le candidat Michel Martelly à aborder plusieurs thèmes de son programme pour son deuxième jour de campagne : agriculture, éducation, santé et justice, devant une foule nombreuse. Agriculture : « Je crois que l'État doit assister, encadrer tout le monde, de telle sorte que non seulement chacun puisse trouver un emploi, mais aussi du crédit agricole. Je sais que parmi ces terres il y en a qui peuvent appartenir à de grands propriétaires terriens, si je suis à la tête de l’État, je vais les forcer à faire travailler leurs terres. Je pense que c'est l'État qui vous a mis dans la situation où vous êtes actuellement. L'État n'a pas pensé à vous [...] Nous voulons, quand je serais au pouvoir, que l'État soit au service des petites gens. Je sais ce que vous avez besoin, de tracteurs, de machines agricole, une banque de crédit qui vous prête de l'argent à de bon taux d'intérêt, de l'engrais qui ne vienne pas des voleurs d'en haut... Moi, en plus de ça, je viens pour vous encourager à travailler, pour que vous ne regrettiez pas d'être aller travailler le matin, vous savez ce que c'est? Si vous travaillez et que vous avez des récoltes, l'État va vous les acheter, ce que je veux dire, c’est que je vous donne une garantie sur votre travail. » Éducation : « Lorsque je serais au pouvoir, je vais mettre le plan d’éducation en application. Nous ne pourrons pas le faire sur les 10 départements d'un seul coup, mais nous allons commencer à faire l'école gratuite pour les enfants. Quand j'aurais fini mes 5 ans, dans tout le pays, l'école sera gratuite pour tous les enfants. [...] C'est la meilleure façon de retirer les gens de la misère, il faut les former, leur donner la connaissance. Le monde entier est relié avec internet, et en venant ici à pied, nous parlions Wyclef et moi, de la possibilité d'un programme qui existe à travers le monde, qui s'appelle « One Laptop per Child », nous n’avons pas dit que c'est déjà réglé, mais la semaine prochaine Wyclef va repartir et nous allons travailler pour faire des démarches pour que chaque enfant ait un ordinateur... Avec les ordinateurs, vous allez pouvoir vous former à distance, mais si je n'arrive pas à avoir ce que Wyclef va essayer d'obtenir, j'ai déjà identifié l'argent dont j'ai besoin pour faire l'école gratuite. Ça va coûter cher, mais je vais le faire ! La première année, je vais le faire dans au moins un département, pour l'essayer, pour le maitriser, puis dans 3-4 départements l'année suivante de façon que dans 5 ans, cela soit dans tout le pays. Parce que je crois, que tant que les enfants du pays ne seront pas éduqués, le pays va rester pauvre et la plus grosse richesse d'un pays, c'est ses enfants. Le destin est entre vos mains, si je met une école et que vous ne voulez pas aller à l'école c'est votre choix, mais en tant que l'État, j'ai le devoir de mettre une école à votre disposition. Si vous voulez changer votre vie, vous pouvez la changer, c'est cette opportunité que nous voulons vous apporter.» Santé : « Nous savons qu'il y a plein de gens qui ont des problèmes de santé, des fois, une petite maladie aurait pu être guérie avec une petite pilule dès le commencement, mais vue que vous n'avez pas d'argent, pas de docteur, pas de soins... la maladie se développe sur votre dos et vous tue. Nous allons venir avec un programme avec lequel en payant 50 gourdes par mois, vous aurez accès à la santé, au soin de base, ce qui veut dire que vous pourrez aller chez le docteur à n'importe quel heure, même 20 fois par semaine, vous pourrez allez chez le docteur ! Pour 50 gourdes, cela ne veut pas dire que si vous êtes malade, ils vont vous opérer, mais cela veut dire par exemple que si vous avez un petit mal de tête vous allez chez le docteur, il vous donnera une petite pilule pour vous guérir. Si vous n'étiez pas aller chez le docteur cela aurait pu devenir après quelques mois une grosse maladie. Mais pour les opérations, vous pourriez être obliger que la famille vous aide... Nous commencerons petit à petit, parce qu’il n'y a personne qui peut régler tous les problèmes en un seul jour. Nous allons aborder plusieurs problèmes en même temps, car nous avons différentes équipes qui travaillent dans différents domaines (éducation, santé, agriculture...) L'État va vous accompagner, l'État va travailler dans la transparence, s’il y a une gourde qui entre sous mon gouvernement, il faut que tous le monde sache combien il est rentré, ce qui a été fait avec, il faut que l’on puisse montré les résultats. Nous allons mettre de l'ordre, nous avons besoin d'ordre dans le pays, nous allons restaurer l'autorité de l'État, nous allons faire en sorte que l'État donne des services... » Justice : « Nous voulons une justice pour tout le monde. Nous voulons que lorsqu'une femme a un problème et qu’elle va au poste de police, elle trouve une femme assise là, qui va prendre sa doléance. Car quand une femme violée ou battue va au poste de police et qu'elle trouve un homme, c'est un problème pour elle, pour le problème qu'elle a. Il faut mettre les femmes à l'aise, il faut gérer la société, il faut prêcher l'amour. Aujourd'hui, nous sommes ensemble car nous allons casser un système qui ne fonctionne pas bien et après ça, il nous faudra rester ensemble pour construire. Ce n'est pas une seule personne qui va venir changer le pays pour vous, c'est nous tous ensemble qui devons décider ce qui doit être fait. J'attends votre support, c'est seulement ensemble que nous pourrons changer vos conditions de vie. Nous ne cherchons ni la gloire ni le succès nous l’avons déjà. Haiti est un pays riche, je peux comprendre qu'une personne vienne d'une famille pauvre, je n’ai pas de problème qu'elle vienne d'une famille pauvre, mais j'ai un problème lorsqu'on vous condamne de rester pauvre jusqu'à votre mort. Ce n’est pas un travail que je cherche, je n’ai pas la folie du pouvoir. J'ai le pouvoir depuis que j'ai commencé ma carrière en tant que musicien, maintenant c'est un sacrifice que je fais pour mon pays. Nous n'avons pas d'État, nous n'avons pas de représentativité, nous n’avons personne qui fait connaitre que l'haïtien est un peuple fier, que nous sommes la première Nation indépendante sur la Terre... Les trois quarts des gens qui nous représentantes sont des voleurs... Et chaque jour, nous devenons plus pauvres. En venant ici, j'ai regardé sur internet avec mon Blackberry et j'ai lu que Madame Manigat a dit que Wyclef et moi savons chanter et qu'elle, elle fait d'autre chose de sérieux... Madame Manigat a 30 ans en politique, c'est à chaque 5 ans que j'entends son nom lors des élections et elle ne sort jamais. » Pour i-Voter : https://www.haitilibre.com/i-vote.php?2 HL/ HaïtiLibre
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